On parle du souvenir de Léo Lagrange, mais comment l'oublierait-on ? Comment oublierait-on ce Français, droit, ferme et net, ce représentant du peuple ouvrant son esprit et portant son labeur et son éloquence aux fraternelles idées, ce combattant des premiers instants tombé à l'ennemi en défendant la terre natale et la liberté contre la pire invasion qu'ait connue notre pauvre monde. Moi qui l'ai connu, c'est-à-dire estimé et aimé, je veux lui rendre témoignage. Je vous prie de bien vouloir agréer, Chère Madame, vous qui fûtes non seulement la compagne de sa vie, mais celle de son travail et de son mérite, mes hommages très respectueux. Charles de Gaulle, 9 juin 1945 |